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Article: LA VRAIE RAISON DE LA DISPARITION DES ABEILLES

LA VRAIE RAISON DE LA DISPARITION DES ABEILLES

Certaines races d’abeilles sont en difficulté. Pour notre abeille domestique, qui vit en société, les essaims tendent à disparaitre. Les causes sont nombreuses et complexes. Pourtant, si nous connaissons tous les problèmes liés aux pesticides (régent et gaucho par exemple), d’autres causes sont toutes aussi importantes, même si elles bénéficient de beaucoup moins de communication. 


Certaines études ont montré qu’en positionnant un téléphone à la sortie des ruches, les abeilles ne retrouvaient pas le chemin du retour et ne pouvaient donc pas ramener la nourriture (pollen et nectar essentiellement) dans la ruche. Ce qui prouve que nos ondes «télé» ont bien un impact sur la vie et la survie des essaims.


Pourtant, il y a certainement plus grave… en premier lieu, le remembrement massif des années 70 a fait disparaitre de nombreuses haies et a sérieusement mis à mal notre biodiversité, là où nos abeilles trouvaient bourrache, bouleau, marronnier, noisetier, aubépine, bourdaine, tournesol, coquelicot, etc., elles n’ont maintenant à leur disposition qu’une parcelle de 200 hectares de maïs. 


Quel que soit le plat que nous vous proposons, s’il vous est servi matin, midi et soir, il y a de fortes chances que vous deveniez malade rapidement… Il en va de même pour nos amies … Quelques gestes simples peuvent aider nos essaims : ne tondez pas systématiquement en période de floraison, laissez les haies pousser un peu, donnons des sachets de graines à nos écoles pour apprendre à nos enfants l’importance de la biodiversité, et pour leur permettre d’avoir un rôle actif dans la sauvegarde de nos abeilles en semant les sachets … Ces gestes simples ne sont pas proposés, ils peuvent pourtant aider à enrayer la courbe de mortalité de nos essaims. 


MAIS, si l’on ne devait retenir qu’une seule cause, nous ne parlerions ni de la biodiversité, ni des téléphones, ni des pesticides… nous ne parlerions pas de nos modèles de ruches complètement inadaptés (nous y reviendrons peut-être un autre jour !), nous ne parlerions même pas du frelon asiatique, car la situation est un peu plus complexe…


L’abeille existe depuis au minimum 120 millions d’années, elle a donc côtoyé les dinosaures durant le crétacé, et a survécu à tous les changements climatologiques de cette période (on pense maintenant qu’elle est apparue suite à l’anoxie des océans), comment le frelon asiatique est-il devenu un tel tueur ? et comment l’abeille et lui ont-ils pu se côtoyer jusqu’à présent en Asie ?


Il semblerait qu’une des caractéristiques de l’abeille soit de former, d’enseigner, d’éduquer ses congénères en leur faisant profiter de l’expérience acquise durant ces 120 millions d’années d’existence. Elle a donc appris à se défendre. Toutefois, cet enseignement n’est transmis qu’à travers la race de l’individu. Or, en Europe occidentale, une pratique courante depuis quelques décennies consiste à croiser deux races d’abeilles (une abeille noire avec une caucasienne par exemple), l’abeille hybride ainsi obtenue n’a pas la connaissance nécessaire pour survivre à des prédateurs potentiels, elle est de plus, complétement inadaptée à son environnement (au contraire de celle qu’elle remplace) et disparait petit à petit… Cette hybridation a, évidemment, pour but d’obtenir une abeille moins agressive et plus travailleuse afin d’obtenir une meilleure rentabilité !


Le problème est néanmoins réel, les apiculteurs ne peuvent pas vivre de leur travail (pour certains, c’est une passion, pour d’autres, un dur travail) en vendant a des grossistes le miel a des prix ridiculement bas, et ces grossistes-là, ne peuvent pas vivre en augmentant les tarifs auprès des détaillants, parce que ceux-ci savent qu’au-delà d’un certain tarif, le miel ne se vendra pas.


Finalement, c’est parce que nous, consommateurs, cherchons le prix le plus bas, que toute la chaine est fragilisée, et, dans ce cas, c’est l’abeille qui est la grande victime. 

Alors, quelles sont les solutions ?

Pour le consommateur :

Refusons d’acheter des miels à des prix indécents en bas des rayons des supermarchés (de toutes façons, la plupart sont coupés, dilués et ne peuvent plus être considérés comme des miels).


Réduisons les intermédiaires autant que possible en achetant chez l’apiculteur qui vivra ainsi beaucoup mieux.


Si possible, assurons-nous, que le miel de cet apiculteur ne provient pas de Chine ! (certains apiculteurs malhonnêtes achètent des fut de 200 L de « miel » en Chine, les mettent en pot, et le vendent sur la place du marché du village…


Cherchons, avant tout la qualité dans le produit, plutôt qu’un prix trop bas.

Pour l’apiculteur :

Cessons de rechercher le profit ou la facilité du travail au détriment de l’animal, il faut mettre un terme à ces pratiques d’hybridation.


Pour information, à Cuba, qui est un des rares pays ou l’hybridation a été interdite, le nombre d’abeilles est en hausse constante, et ils ont plus de ruches que nous n’en avons en France ! Nous pouvons bénéficier de ces expériences en décidant d’en tenir compte.


D’autre part, il est de notre responsabilité de placer les ruches sur des lieux ou le potentiel nutritionnel est suffisant, est ce que beaucoup y pensent ? Parfois, il est nécessaire de limiter le nombre de ruches sur un rucher, parce que nos amies ne pourront pas suffisamment se nourrir et vont s’épuiser à aller chercher de la nourriture.


Finalement la règle est simple : remettons l’abeille au centre de l’apiculture !


Et APICIA alors, dans tout ça … quel rôle pouvons-nous jouer ?


Nous avons une grande ambition, compte tenu de la petite taille de l’entreprise … un grand projet est en train de murir. Nous vous en parlerons le temps venu ! 

6 commentaires

coucou
merci pour toutes ces informations.
Hâte de découvrir la suite
belle journée
Véronique

thenaisy

Merci infiniment pour ces informations si précieuses. Je pense que le manque d informations à tous les niveaux dans la société : enfants, ados,étudiants, adultes manque cruellement. Je suis admirative pour votre lutte et fais également partie des personnes qui souhaitent sauver la biodiversite et enseigner les bons gestes à travers ma mission de vie et mes projets personnels. De tout cœur avec vous Claire et hâte de connaître vos nouveaux projets qui je suis sûre déjà apporteront une amélioration dans ce monde.
Merci à vous 🙏🤗🐝

Valliccioni

Votre article est remarquable. Je vais évidemment le partager.
J’ai eu la chance, depuis mon enfance, de pouvoir consommer un miel de qualité : mon grand-père laissait à la disposition d’un apiculteur une clairière au beau milieu d’un taillis en Normandie.
Je sais ce qu’est un bon miel…
Birgit

Anonymous

Bravo,je suis de tout coeur avec vous.

Caron

Merci pour cet éclairage !!
L’abeille est si importante pour la survie de l’écosystème ainsi que pour notre santé qu’il faut la préserver par tous les moyens.
Œuvrons chacun à notre niveau dans ce sens!.
Impatiente de découvrir votre nouveau projet.
Valérie

Anonymous

Bravo !!!
Votre propos est d’une grande intelligence et cela redonne du courage.
Hâte de connaître vos nouveaux projets :)
Je suis de tout cœur avec vous.
Nathalie

Nathalie

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